Marc Chirik: La guerre permanente - Internationalisme, Gauche communiste. Organisation et conscience de classe, ISBN 978-2-9548412-2-9, Editions Prométhée, 2017
Ni patrie ni frontières n° 58/59 Présentation et sommaire (avril 2017)
vendredi 14 avril 2017, par Yves
Les questions identitaires sont à la mode en France, avec un demi-siècle de retard sur les débats qui ont eu lieu aux Etats-Unis et dans le monde anglo-saxon en général. Plutôt que de se pencher sur les réflexions des groupes militants des années 60 et 70 (par exemple Big Flame en Angleterre et la Ligue des ouvriers noirs révolutionnaires en Amérique), et surtout sur les luttes des prolétaires afro-américains, afro-caribéens et afro-britanniques, l’extrême gauche et une partie du mouvement anarchiste français reprennent docilement à leur compte sur la « question noire » les pires concepts et réflexions de la Gauche identitaire universitaire anglo-saxonne, cette même Gauche qui se demande pourquoi Trump a gagné les élections présidentielles et qui ignore sa part de responsabilité dans la victoire de ce politicien raciste. Ce numéro initie un travail sur les luttes des prolétaires afro-américains, travail qui se poursuivra dans d’autres numéros de la revue tant la matière est riche et l’ignorance est abyssale en France à propos des luttes de classe réelles dans d’autres pays.
Dans une seconde partie, nous abordons un certain nombre de thèmes qui ont fait débat dans les milieux militants en France... ou ailleurs.
Enfin, pour terminer sur une note optimiste, nous publions une traduction d’une contribution importante des camarades d’Angry Workers of the World sur les questions que devrait affronter une insurrection au Royaume Uni et dans le monde.... Souriez, la révolution est possible... à condition de s’organiser, de lutter, de débattre et de réfléchir ensemble !
Sommaire
I) « MOUVEMENT DE LIBERATION NOIRE » ET LUTTES DES PROLETAIRES AFRO-AMERICAINS
Sur le « mouvement de libération noire » aux Etats-Unis 5Un grand oublié : le prolétariat afro-américain 14Commentaires de Loren Goldner 31Chronologie utile mais absolument pas exhaustive 34Statistiques des grèves aux Etats-Unis depuis 1947, 40 Camille Estienne : J.A. Geschwender, Classe, race et insurrection ouvrière. La Ligue des ouvriers noirs révolutionnaires 42Camille Estienne et Y.C. : Sam Johnson Toute ma vie j’ai lutté. De l’Alabama à Los Angeles et à Detroit, 54Camille Estienne : Annelise Orleck, A l’assaut du Caesars Palace, Comment des mères afro-américaines ont mené leur propre guerre contre la pauvreté, 59
II) DEBATS ET POLEMIQUES 69Burkini et prétendues « crispations réciproques » : Quand Le Monde raconte n’importe quoi, 71Azar Majedi :La bataille du burqini : « Islamophobie », « impérialisme culturel » ou laïcité ? 73Réponse à Azar Majedi : La peur et la « phobie » de l’islam ne peuvent, en aucun cas, être « justifiées » ! 79« Islamo-fascisme » et « islamo-gauchisme » : deux concepts inopérants pour comprendre des phénomènes réactionnaires (plus ou moins) nouveaux, 87Pourquoi l’esprit critique est-il si peu répandu à gauche et dans les milieux libertaires ? (débat), 98Commentaire de Pierre Sommermeyer 116 De la dénonciation des petits bourgeois à celle des bobos : comment la gauche reprend le vocabulaire de l’extrême droite, 118Claude Guillon : « La Discordia », les « dieux », La mort, l’humour, le mauvais goût et les fascismes…, 126Réponse à Claude Guillon : L’humour juif n’a rien à voir avec les « plaisanteries » antisémites ! Tout comme l’humour africain n’a rien à voir avec les « blagues » racistes du Front national !, 129Claude Guillon : Réponse à Yves Coleman sur divers sujets d’importance, 136 Deuxième réponse à Claude Guillon : De la cécité face au négationnisme, 139Deuxième réponse à Claude Guillon : De la cécité face au négationnisme 140Agressions contre La Discordia et Mille Bâbords : les Identitaires de gauche, héritiers honteux de SOS Racisme, détestent les librairies, les livres et les débats d’idées !, 154
III) PISTES DE REFLEXION : SOURIEZ, LA REVOLUTION EST POSSIBLE !!!Angry Workers of the World : Insurrection et production, 163
Michel Roger: Du socialisme ottoman au communisme de gauche
Du socialisme ottoman au communisme de gauche. Brochure du groupe turc Entemasyonlist Komunist Sol. L’internationalisme et la question nationale
Dans un congrès ouvrier en 1924 l’aile gauche du Parti communiste turc, déclara : « L’émancipation des ouvriers doit être, est nécessairement, conquise par les classes laborieuses elles-mêmes. Le jeune prolétariat turc qui lutte pour ses propres intérêts doit savoir parfaitement que seule son unité, sa solidarité, avec les ouvriers du monde conduira à la victoire. Les slogans : “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ” et “Les ouvriers n’ont pas de patrie parce qu’ils sont exploités partout” doivent être également les slogans de la classe ouvrière en Turquie. […] Nous devons lutter courageusement contre la bourgeoisie nationale et la faire payer pour son despotisme et pour tous les maux qu’elle provoque ».
Comparons cette déclaration très claire avec ce qu’écrivit Trotsky dans un mémo secret à Lénine, en 1920 : « Toutes les informations sur la situation à Khiva, en Perse, à Boukhara et en Afghanistan confirment le fait qu’une révolution soviétique dans ces pays va nous causer de grandes difficultés à l’heure actuelle... Jusqu’à ce que la situation en Occident soit stabilisée et que nos industries et nos systèmes de transport se soient améliorés, une expansion soviétique à l’est pourrait s’avérer non moins dangereuse qu’une guerre en Occident. J’en conclus que : 1) à l’est, nous devons nous consacrer au travail politique et éducatif… et en même temps recommander toute la prudence possible dans les actions calculées pour exiger notre soutien militaire [...] ; 2) nous devons continuer, par tous les moyens possibles à notre disposition, à parvenir à un accord avec l’Angleterre au sujet de l’Est. »
Le mémo de Trotsky résume toute la politique de l’URSS en direction de l’Eurasie, c’est-à-dire le soutien aux nationalistes bourgeois. La résolution votée lors du deuxième congrès de l’Internationale communiste en 1920 ouvrit la voie à la « défense de l’URSS » et Staline n’eut plus qu’à parachever son œuvre criminelle du prétendu « socialisme dans un seul pays ».
Les communistes de Turquie et de Perse savaient, eux, qu’il fallait combattre les bourgeois dits « nationaux », s’ils ne voulaient pas être emprisonnés et assassinés.Cet ouvrage nous présente la critique en actes des positions erronées de Lénine et de l’internationale communiste.
Michel Roger
Prix : 12 €
Regulärer Preis:
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